score for a body & a place
Alexandra Spence
Score for a body and a place is an ongoing series of work that uses field recordings, text and objects taken from a specific geographical location as source material for music composition. This performance is a dedication to Vancouver, CA, where Spence lived from 2014-2016.
Alexandra Spence is an artist and musician from Sydney, AU. She works within installation, electroacoustic composition, improvised music and experimental performance. Alex’s practice draws from acoustic ecology, psycho-geography and phenomenology to explore the idea of listening as an active practice, examining the ways in which our individual notions of place and identity are shaped and mediated through everyday sound. Her aesthetic favours small sounds, hidden sonic processes, and unusual sound sources.
Je t’accompagne #2
Emmanuelle Gibello (interprétation Emmanuelle Gibello et Frédéric Mathevet)
Cette création est basée sur des interviews d’intellectuels syriens de Damas. Activistes de la révolution 2.0 lors du printemps arabe, ils sont maintenant réfugiés politique en Europe et au Canada. Les questions qui leur ont été posées portent sur leurs souvenirs heureux de la Syrie. La musique, beaucoup plus dure et violente, reflète l’horreur de l’incarcération et de la torture sous un régime dictatorial. Le paysage sonore donne à entendre le hors-champ qui se joue durant les interviews, le non dit, les traumatismes ancrés dans le corps. Au fil du docu-fiction, une nouvelle peau se reconstruit et nous aide à nous reconnecter paisiblement. Cette pièce est jouée sur un système quadriphonique afin que le public soit totalement immergé dans le son. Elle est écrite pour le Molf et ses toupies ainsi que d’autres contrôleurs. La première partie interprétée par Frédéric Mathevet, la seconde sans interruption par Emmanuelle Gibello et le final par tous les deux.
Emmanuelle Gibello développe une pratique qui emprunte à la fois aux arts visuels et à la musique électronique. Qu’elles soient de l’ordre de l’installation, du documentaire, de la fiction ou de la performance, ses créations donnent à entendre le hors-champ. Très influencée par les nouvelles technologies qu’elle s’approprie en autodidacte, son travail est également nourri de matières littéraires (Didier Anzieu, Samuel Beckett, Philippe K. Dick, Haruki Murakami…). Elle interroge les rapports sons, images, paysages sonores et souvenirs. Son travail s’effectue à partir de sons enregistrés dans de multiples contextes, naturels et urbains. En collectant les nouveaux paysages sonores générés par l’homme, leurs transformations, elle revisite l’espace sonore urbain afin d’éveiller une autre perception de la symphonie complexe du monde contemporain. Ses pièces sont exécutées en direct et en public par elle-même ou d’autres interprètes, en multidiffusion spatialisée ou au casque, pour donner une écoute proche de celle du monde réel. Emmanuelle imagine également de nouveaux instruments dans la mouvance du DIY tel que le FONOF, un decontrôleur Chaotique ou les Emotiques prix brouillon d’un rêve numérique 2012. On a pu entendre son travail au Japon, en Corée, aux Philippines, en Europe, en Amérique du Nord, mais aussi sur l’internet, où elle est active depuis 1999, dans plusieurs projets solo ou collaboratifs tels que : nocinema.org, myownspace.fr sobralasolas.org, avecdesfilles…
http://www.scenophonie.net/
Bourdons et mouvements pendulaires
Octave Courtin
Bourdons et mouvements pendulaires est une installation composée d’un nombre variable de cornemuses sur lesquelles sont posés des sacs à gravats. Lorsque l’installation est performée les cornemuses sont gonflées, réparties dans l’espace et les poids posés dessus. Le dispositif possède une certaine autonomie qu’il s’agit d’exploiter justement afin d’en faire émerger son potentiel. Tel un organisme, un corps dont les organes sont déployés dans l’espace. Un corps vivant qui a cependant besoin d’un tiers pour exister : le performeur. Celui-ci doit être attentif face à ses états et lui donner son souffle. Il fait progressivement corps avec le dispositif, plongé dans un état autre ; une conscience plus profonde de la gravité qui agit autour de lui.
En tant qu’artiste sonore, le travail d’Octave Courtin se déploie au travers de la performance et de l’installation. Si le son peut être perçu comme fil conducteur, il conserve des enjeux éminemment plastiques.Son processus créatif passe souvent par la fabrication d’objets sonores dérivés d’instruments de musique ou par l’utilisation et la transformation d’objets manufacturés pour leurs qualités acoustiques. Ce rapport à la facture permet de conférer à son travail sa plasticité et de nourrir la porosité entre objet installé et objet activé. Il développe dans ses performances ou ses installations des enjeux tels que la matérialité du son ou l’engagement du corps dans une pratique sonore. C’est aussi dans cette perspective qu’il emploie régulièrement le son continu, pour ce qu’il est à même d’être appréhendé par le corps et de révéler la physicalitédu matériau sonore.
https://www.octavecourtin.com/
Pour les corbeaux
Hélène Singer (bande son : Naked Tears)
Pour les corbeaux, en référence à Pour les oiseaux de John Cage, est un dispositif sonore et visuel, qui donne lieu à une performance vocale. Celle-ci est déterminée par la vidéo-partition projetée en fond, basée sur le dernier tableau de Van Gogh, Champ de blé aux corbeaux. Entre interprétation iconique et musicale, projection mentale et vocale, musique dark electro et negro spiritual, la voix déchiffre et défriche les codes musicaux autant que sociaux, en prenant le corbeau, animal de malheur, comme fil conducteur, système de notation et symbole – non sans humour – des rejetés de la société. Une interaction étrange s’effectue entre Van Gogh, le « suicidé de la société » selon Antonin Artaud, les noirs américains hélant leur « Lord crucifié » dans les champs, et les adeptes de la musique gothique. Cage énonçait une volonté d’en finir, tout autant dans la musique que dans la société, avec toute forme de ségrégation
Hélène Singer est artiste pluridisciplinaire, docteure en art et enseignante aux Beaux-arts de Versailles et à l’Université Paris 8. Chercheuse associée à l’Institut ACTE (Paris 1/CNRS), elle contribue à des livres et revues esthétiques ; elle a publié en 2011 Expressions du corps interne. La voix, la performance et le chant plastique (L’Harmattan) et a dirigé en 2016 la revue Ligeia « Art et animalité ». Dotée d’une formation en chant lyrique, elle produit en solo des performances vocales et collabore régulièrement avec des compositeurs électro ou acousmaticiens.
Après des études de chant lyrique et avoir interprété divers rôles de basse sur des scènes françaises et anglaises, Frédéric Bourreau crée le groupe dark electro gothique Naked Tears en 2011. Doté d’une formation en harmonie, il décide d’intégrer ses influences classiques dans son projet solo, tout en conservant son approche intuitive de la matière sonore.
http://www.helenesinger.net/
Sound Drawing
Kwangrae Kim
When people hear particular sounds, certain images can appear in their minds. Based on this concept, efforts to visualise sounds have been made in the past. Until now, various attempts have been continuously made by artists and development of technology has highly inspired them. Along with this, I believe the visual can not only express sound information but also contain the texture of sounding objects, Furthermore, it can transform sound elements and effectively reflect performers’ emotions as visualising the performance in real time.
Kwangrae Kim is a composer based in Seoul, Korea and Aberdeen, UK. He holds B.M. and M.A. in composition and musical technology degrees from Chugye University and Korea National University of Arts. His research interests lie in real-time sound visualisation based on the study of human perception and consciousness. His works have been played at various countries including Korea, Japan, US (NYC EMF 2014 & 2017) and UK (sonADA Festival 2016). He is currently a PhD candidate in Musical Composition at the University of Aberdeen (UK) with an Elphinstone Scholarship.
https://www.abdn.ac.uk/music/people/kwangrae-kim-532.php
PaaLabRes remix
Jean-Charles François, Nicolas Sidoroff
La seconde édition du site paalabres.org est centrée sur les partitions graphiques. Elle est constituée d’une part de réalisation sonore de diverses partitions graphiques, et d’autre part de textes explicatifs, d’interviews et d’enregistrement de débats. La performance consiste à en faire la présentation sous une forme artistique mêlant des vidéos de différents éléments de ce site avec des interventions sonores improvisées ou textuelles par les deux musiciens du collectif PaaLabRes.
PaaLabRes (Pratiques Artistiques en Actes, LABoratoire de REchercheS) est un collectif de musiciens basé à Lyon, en existence depuis 2011, qui tente de définir les contours d’une recherche menée par les praticiens eux-mêmes autours d’expressions artistiques qui ne débouchent pas sur des oeuvres définitives. Le collectif a fait des interventions publiques (ateliers, conférences, performances, expositions) à la Maison du Livre, de l’Image et du Son de Villeurbanne (2012-2014), notamment sur les formes d’art hybrides. Un espace digital a été créé: paalabres.org, regroupant des textes, des vidéos, et des pistes audio. Deux éditions ont été réalisées : la première en 2016, centrée sur la définition du collectif, la deuxième en 2017 consacrée aux « partitions graphiques ».
Jean-Charles François, percussionniste, compositeur, membre du trio d’improvisation PFL Traject et de l’Ensemble Aleph. Il a été professeur à l’Université de Californie San Diego (1972-1990) et directeur du Cefedem Rhône-Alpes (1990-2007).
Nicolas Sidoroff, musicien->militant<-chercheur, formateur au Cefedem Auvergne Rhône-Alpes, en thèse sur une microsociologie des pratiques musicales (avec Pascal Nicolas-Le Strat, laboratoire Experice, sciences de l’éducation, Université Paris 8).